Mérimée on Breton

The quote below is a very good example of XIXth c. French romanticism about Brittany and utter contempt for its inhabitants and language. Primary schools in the 1950s in Brittany were still enforcing a version of this contempt in a more circuitous manner, by giving us paragraphs from Mérimée’s stories for dictation exercises.

Vous saurez d’abord que c’est vers la Bretagne, la douce et la bretonnante, que se sont dirigées mes courses cette année(…) Quant aux naturels du pays hélas! c’est la province sans soleil. Croiriez vous que j’ai fait quatre cent lieues en Bretagne sans déboutonner ma braguette. Impossible de toucher sans pincette les personnes du sexe de Brest, Morlaix, Saint Brieux (sic), Rennes, Vannes, Quimper. Ce n’est qu’à Nantes que la Providence m’a envoyé soulagement(…) Au lieu de votre joli patois dont on comprend toujours quelque chose, c’est une langue que le diable a inventée que l’on parle là-bas et qui n’a pas moins de quatre dialectes très différents. Lavarèt d’in pélèc’h azô ünenbennak ago zéfé gâllec? Voilà tout ce que j’ai pu apprendre à dire m’écorchant le gosier: Dites moi où il y a quelqu’un qui parle français. Jamais, à moins qu’on ne lui fasse une opération chirurgicale, un Provençal ne prononcera pélèc’h. Mangez une olive crue, et en crachant, vous ferez un bruit approchant ce c’h. Par dessus le marché, ces sauvages ne m’ont-ils pas persécuté dans leurs journaux, m’accusant d’avoir enlevé d’autorité à leur province un manuscrit d’un certain barde du Vè siècle, Guiclan ou Guinclan, manuscrit que j’ai cherché partout inutilement et dont j’ai appris l’existence à la plupart de leurs doctes! (Prosper Mérimée, lettre à Requien, 1836)

Gildas Hamel